Penser ensemble le voile islamique.
Nous pouvons constater ici qu’il existe nombre façon de se couvrir pudiquement proposé par les plus éminents jurisconsultes sur les aspects rituels de ce « pilier ». Les théories sont nombreuses voir parfois présentées comme incontournables sinon discutables mais ne doivent pas faire perdre de vue la dimension spirituelle de cette pratique, au risque d’en faire une conception sans âme, sous le mode de la tradition et du mimétisme. Certes le port du voile n'a jamais été une obligation canonique, contrairement par exemple au Ramadan ou aux cinq prières quotidiennes, au pèlerinage etc. Il était d'abord un moyen de se protéger du regard lubrique du masculin. En cela, le Coran n'innove d'ailleurs pas. Le port du voile, attribut de pudeur féminine et marqueur social, est enraciné dans la culture méditerranéenne, mais aussi proche-orientale depuis la plus haute antiquité. Des chrétiens comme Saint-Paul et Tertullien n'ont pas eu de mots assez durs contre les femmes non voilées (Le Point). Aujourd’hui, c’est tout le contraire qui s’impose à tous en ce sens qu’il est bien vu de se promener de façon impudique là où la retenue et la pudeur seront pointées du doigt. Pour ne pas reprendre le cours de nos idées, plusieurs approches en ont été proposées par les oulémas, chacune révélant telle ou telle autre perception philosophique, ce qui laisse comprendre que le port du voile est l’objet d’une quête permanente. Mais bon trêve de polémique.