Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

De l’explosion du gazoduc North Transgas et North European Gas Pipeline en 1982 au sabotage du Nord Stream 1 et 2 en septembre 2022.

Publié le 4 Novembre 2022 par Nasser Adjissa

Dans un article précédent, soulignions la réalité selon laquelle les Etats Unis ne souhaitaient pas voir l’Allemagne se désengager de cette guerre par procuration  ukraino-russe. Pour ce faire, nous soulignions les faits selon lesquels  les services spéciaux anglo-saxons ont délibérément saboté les pipelines du Nord Stream 1 et 2 afin de perturber l’acheminement en produits énergétiques essentiels à l’industrie allemande. Comme suite à ce sabotage des infrastructures russes privant l’Allemagne en produits énergétiques, il était clairement entendu que les Merdias aux ordres seraient tenus de rendre responsables les services du Kremlin de cet acte malveillant  par le biais de matraquage incessants. La fourberie ne fonctionnera pas ou si peu. En effet, seuls les écervelés on ne peut plus crédules, les naïfs impénitents et autres bipèdes irréfléchis mordront à l’hameçon. La gente pensante refusant de céder à cet ignoble  chantage médiatique.  Pour ne pas revenir au cours normal de notre exposé et dans la continuité de notre ordre d’idées, dans ce même article, nous soulignions aussi le fait que cela fait quarante ans que les cowboys du monde voient d’un œil torve, et donc hautement désapprobateur sinon hostile  le raccordement des pipelines de gaz naturel à l’Europe. Tout cela afin de dire, certes sans médire, que la C.I.A et donc la Maison Blanche ne sont pas à leur coup d’essai s’agissant notamment de nuire à la  Russie voir plus profondément à son économie par le biais de sabotages ciblés ou presque. La preuve…  Aussi, et afin de corroborer nos propos, nous allons tant que faire se peut apporter du grain à notre moulin, somme toute étayer par des éléments concrets, plus probants, l’objet de notre approche.  A l'époque, les États-Unis ont tout entrepris y compris les démarches les plus criminelles pour  d'empêcher l'Europe occidentale d'importer du gaz naturel soviétique. Cet épisode géopolitique assez parlant et remontant à près de quarante ans  est précurseur du cyberterrorisme et des cyberattaques contemporaines fomentées par des États et/ ou leurs alliés,  notamment le Royaume Unis. . En effet, en 1983 avec l’entière complicité de >Ronald Reagan  tout a été mis en œuvre afin de saboter  le gazoduc NEGP (North Transgas et North European Gas Pipeline). Signe évident d’un rapprochement économique et politique entre la Russie et l’Europe, la C.I.A ne verra pas d’un bon œil ces nouveaux « fiançailles »  qu’ils considéreront comme une distanciation de l’Europe vis-à-vis des Etats Unis. Aux alentours des  années 80, les services secrets français retourneront et recruteront le colonel Vladimir I. Vetrov en poste à Montréal et membre du KGB. Le ver est dans la pomme. Rebaptisé «Farewell» par la  DST (contre-espionnage français) l'agent double Vladimir I. Vetrov divulguera des documents secrets dans lesquels le Kremlin était à la recherche de technologies bien précises utiles pour la maintenance de leur gazoduc transsibérien Ourengoï–Pomary–Oujhorod et dont la construction était  soumise à un embargo par Ronald Reagan. Lors  du G7 en juillet 1981 à Ottawa, François Mitterrand aurait  déclaré à Ronald Reagan que la DST avait obtenu les services d'un agent du KGB. Il n’en faudra pas plus pour mettre en alerte la C.I.A. La solution sera trouvée en le sabotage cybernétique, insidieux et indétectable,  des pipelines transsibériens. Afin de lancer les grandes lignes de leur entreprise machiavélique, le plan «Deception Programm» sera mis au point par la C.I.A.  Le plan « Deception Programme » consistera à insérer un virus dans un logiciel apparemment utilitaire.  Ces logiciels apparemment anodins peuvent être préalablement programmés pour contrôler, perturber ou détruire certains éléments d’un système ciblé au moment voulu.  En fait, il s’agira d’une  «bombe logique» dont le  code informatique inséré au sein d’un programme malveillant aura  pour but d’occasionner un dysfonctionnement du système ciblé. Restait à attendre que le virus se réveille...Le cyber terrorisme est en marche.  Sautant sur l’occasion et afin de vouer à l’échec la livraison de gaz naturel à l’Europe par la Russie, la C.IA fourguera à « Farewell » ce logiciel, somme toute « une bombe logique », spécialement conçue pour saboter les infrastructures russes. 

 C’est ainsi que la C.I.A en coopération avec Thomson-CSF (groupe français actuellement connu sous le nom de Thalès)   installeront  un cheval de Troie dans ce  logiciel destiné au départ à assurer le bon fonctionnement des infrastructures russes. Pour la petite histoire, le logiciel censé pallier à  tous les dysfonctionnements a été alors traficoté en grand secret par des ingénieurs, en particulier canadiens, en banlieue parisienne  puis a été envoyé aux Soviétiques. En effet, dans l’idée de faire capoter l’entente cordiale entre l’Europe et la Russie source de  revenus en devises fortes et donc susceptible de dynamiser l’économie russe, le logiciel sensé assurer le bon fonctionnement des infrastructures gazières sera en effet  une bombe à retardement. Ce logiciel qui devait assurer l’intégrité des infrastructures gazières notamment   les pompes, les turbines et les vannes aura été en réalité programmé pour se détraquer, après un temps de vie  prédéterminé. Ainsi, cette « bombe logique » aura-t-elle pour fonction la   reprogrammation  erratique des vitesses de la pompe, le dysfonctionnement des réglages des vannes pour produire des pressions bien au-delà de celles initialement prévues par les concepteurs de ces pipelines. Il est évident que soumis à de tels dysfonctionnements la résistance des joints et des soudures cédera inévitablement.  .

                     Aussi, quand est venu le temps de contrôler la pression, le logiciel malveillant se mit en action.  Comme programmé par les ingénieurs canadiens, il  faussera toutes les données, la pression montera dangereusement et  tout se détériorera. Cette  « bombe logique » provoquera alors l’explosion du gazoduc transsibérien Ourengoï–Pomary–Oujhorod en 1982. L’explosion sera si puissante qu’elle sera détectée depuis l’espace par des satellites espions. Cet incroyable sabotage menée en plein cœur de la Russie lève le voile sur le rôle joué par les anglo-saxons dans cette épisode hallucinante  de la guerre sans pitié que  livre en permanence  l’Ouest à l’Est.

L'explosion du pipeline transsibérien qui s’est déroulée dans les années 80 puis celle du gazoduc Nord Stream 1 et 2 en septembre 2022  ne sont que des exemples parmi tant d’autres  de "guerre économique froide" contre l'Union soviétique que la CIA a menée et mène depuis  près de quarante ans.Ce qui rend la douleur de la jalousie si aiguë, c'est que la vanité ne peut aider à la supporter.

Comme suite à ce coup monté  les conseillers de la Maison Blanche  s’esclafferont sans pudeur trente ans plus tard  à l’évocation de ce sabotage. .

 

PS : On notera, non sans méditer, sur ce curieux suicide, de Gus Weiss,  conseiller du président Reagan, à l’époque est mort un peu  plus tard après avoir fait  une chute officiellement liée à un suicide  du haut de l'immeuble du Watergate. Comme quoi…

 

Commenter cet article